Ce n’est pas la première fois que ça arrive et ça se sera sûrement pas la dernière mais je trouve les réactions de certains parents unschooleurs vraiment limites . Bien que je ne pratique pas cette pédagogie avec mes plus grands, Miss K (4 ans) est en total unschooling, je la laisse vraiment faire ce qu’elle veut,quand elle veut . En même temps c’est facile à cet âge, il n’y a aucune pression ni attente de l’ EN .
J’expliquais il y a quelque temps, ici même , qu’aujourd’hui j’avais un tout autre regard , sur les apprentissages autonomes qu’à mes débuts en ief . J’ai rangé tout mes à priori au placard et j’essaie vraiment de comprendre, d’apprendre les méthodes de ces familles, en y piochant parfois des idées , car même sans le pratiquer vraiment, les discussions sont toujours enrichissantes , enfin ça dépend des gens en face .
Pourquoi ai-je souvent l’habitude que ces parents me prennent de haut ? Si leurs enfants n’apprennent à lire qu’à 8,9,12 ans, moi perso ,je m’en fou un peu . Limite je suis un peu admirative d’autant de détachement et de confiance . Par contre quand on a le malheur de dire que nous apprenons à lire à nos enfants vers 7 ans, l’âge du niveau cp quoi , là ils ne comprennent pas . Pourtant, je trouve dommage de « louper » plusieurs années en apprenant tard la lecture, ils passent à côté de tellement de livres .C’est pour ça que je souhaite que mes enfants apprennent vers 6/7 ans .
J’ai la nette impression que certains se prennent vraiment pour des « Maîtres penseurs » en matière d’ief . Alors j’aimerai leur dire qu’il n’y a bien que dans leurs têtes qu’il y a un match formel / informel . Arrêtez de croire que votre méthode est la mieux , que vous êtes les meilleurs et que vous savez tout . Ça ne sert absolument pas votre cause, bien au contraire .S’il y a autant d’arrogance dans vos propos face aux inspecteurs, je peux aisément comprendre que ça se passe mal . ( Attention je ne généralise pas, et ne mets pas tout les unschooleurs dans le même sac, ne le prenez pas personnellement surtout , c’est un coup de gueule suite à 2 ou 3 discussions que j’ai eu , donc il y a de forte chance que les personnes visées ne passent jamais par ici ) .
Je fais la démarche de discuter , d’essayer de comprendre, et même parfois d’appliquer ce que je lis , cela s’appelle l’ouverture d’esprit , hors le cas inverse , moins souvent . Voyez vous , sur un groupe unscho ( oui quelle idée pour moi d’aller là-bas aussi ), une maman angoissée face à son 1er contrôle ,n’ayant que peu de choses écrites à montrer s’inquiétait . (chose tout à fait normale).
J’ ai suggéré , de demander aux enfants d’écrire un texte , sur l’ief, le déroulement d’une journée ou sur ce qu’ils voulaient . Pour moi , je trouvais que l’action de demander aux enfants correspondait aux apprentissages autonomes et que ça faisait une trace en plus ( à condition que les enfants le fassent) . Je ne pensais pas à mal, bien au contraire . C’est là que l’effet boomerang est arrivé, on m’a dit que je faisais tout pour plaire à l’EN, (et oui encore décidément, ça faisait longtemps aussi qu’on ne me l’avait pas sorti celle là… ) et que les enfants n’avaient absolument pas à écrire quoi que ce soit pour le RDV , que cela mettrait la pression aux enfants , engendrerait des attentes etc…. Ça en fait des choses pour quelques lignes …
Nous avons tous nos manières de faire, ce qui fonctionne ici , ne fonctionnera pas ailleurs et vice versa . Mais personne ne dit qu’il faut être hermétique aux méthodes des autres , bien au contraire. Sans pratiquer Montessori au quotidien, cette pédagogie m’est souvent d’un grand secours pour certains apprentissages difficiles à mettre en place , je pioche ce qui me plaît ici et là . D’où ma question, pourquoi pas dans le sens inverse ? C’est si difficile ?
Comme le mot tabou « exercice » , c’est terrible ce mot, il provoque des grincements de dents inexplicables !!!! Est-ce que quelqu’un pourrait me dire pourquoi ? En quoi dire mes enfants font des exercices de maths c’est si horrible ???
Parce que moi quand je calcule le périmètre de mon jardin pour acheter le grillage c’est un exercice, quand je relis 3 fois mon article c’est aussi un exercice . Si vous réfléchissez, la vie est pleine d’exercices mais si vous les prenez déjà imprimés sur une feuille c’est pas bien ??? On va encore dire que je ne suis pas contente , que je râle etc… Bah oui, mais depuis qu’on m’a dit que râler c’est bon pour la santé, j’en abuse … Non sérieusement , si j’arrive à trouver du positif et reconnaître les bénéfices des apprentissages autonomes, pourquoi ça passe moins bien dans le sens inverse ?
Rassurez vous, je sais que vous n’êtes pas tous comme ça, je pense à isa lise, qui vient régulièrement ici pour me dire qu’elle n’est pas d’accord avec moi , mais qui à chaque échange m’enrichis un peu plus .
Garder l’esprit ouvert et/ou curieux pour tout ce qui mijote dans le grand chaudron de l’école à la maison. Nécessaire, n’est-ce pas ? 😉
et balancer les enfants dans le dit chaudron quand on en peut plus mdrrr
> Comme le mot tabou « exercice » , c’est terrible ce mot, il provoque des grincements de dents inexplicables !!!! Est-ce que quelqu’un pourrait me dire pourquoi ? En quoi dire mes enfants font des exercices de maths c’est si horrible ???
> Parce que moi quand je calcule le périmètre de mon jardin pour acheter le grillage c’est un exercice, quand je relis 3 fois mon article c’est aussi un exercice .
Bonjour,
Je vais répondre à cette partie en expliquant d’abord ce que je crois avoir compris des familles « pur unschoo » et ce que je pense moi.
Les exercices que tu cites pour toi sont des exercices que tu t’imposes toi-même, alors que si l’on en impose aux enfants, ben, on leur impose, et c’est cela qu’une partie des familles ne veut pas (dont moi, en fait). Les raisons sous-jacentes sont le risque de dégouter, de passer à côté de quelque chose, etc.
Ma raison est à moi est la suivante :
1) j’impose des choses à mes enfants, ça, c’est sûr ! Sortir la poubelle, vider le lave-vaisselle, etc. Mais ce sont des tâches élémentaires et qui ont du sens à court terme (surtout quand ils sont jeunes). J’impose à l’aîné de faire des tâches qui ont du sens à long terme, et nous discutons souvent de sa vie à moyen ou long terme (plus avec l’aîné qu’avec le plus jeune), et de la nécessaire progression (la comparaison avec les jeux vidéos est très facile : quand on commence, on est nul, et on s’améliore petit à petit en s’accrochant. Pour le boulot et les autres choses, c’est pareil).
2) Je n’ai pas envie de leur imposer une voie donnée pour un objectif à moyen ou long terme. Ou plutôt, chaque fois que je me dis que je vais aller leur imposer quelque chose, je commence par observer ce qu’ils font et en conclus qu’ils sont bien occupés et qu’ils avancent « sur une bonne voie ». Je range donc mes exercices, à part quelques exceptions du type « accord du participe passé » ou « conjugaison à l’imparfait », mais que j’ai fait lorsque mon fils aîné avait environ 13 ans, donc bien après l’âge de l’apprentissage par coeur en milieu scolaire.
MAIS il n’empêche que les relations avec les inspections sont plus simples si, à la fois, on affirme nos droits (et ça, je suis membre Led’a et soutient totalement nos actions et nos positionnements (à part un positionnement, mais c’est une autre histoire, et puis ça a quelques années)), et qu’en même temps, on réfléchit avec les enfants à la façon dont on pourrait simplifier la tâche de l’inspecteur. Pour le plus jeune, l’informer tout simplement de ce que l’inspecteur aurait probablement envie de voir a suffi à ce qu’il se mettre à m’apporte des feuilles et des feuilles remplies de lettres et mots. Cela s’est fait simplement : un jour, il m’a apporté l’une de ses nombreuses feuilles, je lui ai demandé si je pouvais la garder pour la montrer à l’inspecteur et il s’est mis à m’en apporter plein. Pour l’aîné, l’information n’a eu aucun effet et je n’ai pas grande idée sur ce que je pourrais amener (sauf à l’obliger à produire quelque chose en hurlant, je ne vois pas – et a priori, ça ne marchera pas non plus, il ne veut tout simplement pas. Donc on gère avec ça.).
La première chose que je me demande, c’est « à quel point est-ce important pour moi » et « puis-je présenter correctement mon ief avec ce que j’ai ? » (si non, je le dis clairement aux enfants, mais quand un enfant ne veut pas, la question se pose vraiment de savoir ce qui est le plus important : son mode éducatif ou la pression sur l’enfant, et surtout, quel degré de pression sur l’enfant est compatible avec le mode éducatif (que le choix soit intellectuel ou « spontané ») (je dis « quel » degré parce que je ne crois pas qu’aucune famille n’ait aucun degré de « pression », c’est l’interaction humaine qui fait qu’on tient compte les uns des autres, aucun parent n’est disponible non-stop à 100%, mais entre 0% et 100%, la palette est immense, et les variations de façon de faire encore plus grandes).
Sur la comparaison avec dire « bonjour », je ne suis pas d’accord : l’enjeu n’est pas le même. Pour ma part, je n’impose pas à mes jeunes enfants de dire bonjour, et il se trouve que c’est venu plus ou moins tout seul, ou alors mes demandes changent avec le temps. Pareil, il y a tous les degrés entre imposer et imposer. Chez nous, c’est appeler l’enfant quand quelqu’un arrive pour qu’il dise bonjour, ou alors, jouer à ça. Mais c’est après qu’on diffère de la majorité (actuelle) : si l’enfant ne veut pas, je dis « désolée » à l’adulte, et je laisse.
L’enjeu d’un contrôle d’ief est plus grand, et c’est pour ça que ça devrait moins porter sur les épaules des enfants, et plus sur celles des parents, surtout quand ils sont jeunes (moins de 10/12/14 ans chez nous).
Si on a choisit de ne pas imposer d’exercices à son enfant, je ne vois pas pourquoi on devrait lui en imposer pour le contrôle. Par contre, cela ne veut pas dire qu’il ne fait pas d’exercices au sens où vous le mentionniez : des tâches complexes, où il faut être concentré, qui durent un certain temps et produisent un résultat. Le parent peut observer cela et en garder une trace, je pense, ou tenter d’en garder une trace. C’est parfois plus difficile selon les situations. Il m’est arrivé d’avoir très peu de temps ou de place pour conserver des traces. Lorsque les enfants utilisent des supports éphémères, garder une trace nécessite un appareil photo par exemple, et pour ma part, j’ai toujours du mal à gérer le fait d’avoir ce type de machine à la fois en état de marche, présent avec moi, et à prendre la photo plutôt que de faire avec l’enfant. Mais j’ai constaté pour les miens qu’à partir d’un certain âge (variable selon les enfants), on peut tout à faire dire « gardons-en un souvenir pour l’inspecteur ». Après, c’est aussi la question de savoir quelle place on accepte que le contrôle prenne dans nos vies et à quel point l’existence d’un contrôle annuel au lieu des anciens rythmes de contrôles plus espacés impacte noter quotidien. Pour moi, par exemple, me promener avec un appareil photo est inconcevable. Et retranscrire ne serait-ce que 3% des discussions que j’ai avec mon fils aîné l’est aussi. Retranscrire une discussion avec mon jeune fils n’est pas difficile, je n’ai pas besoin de me concentrer beaucoup pour parler avec lui. Mais mon fils aîné pose toujours des questions complexes pour lesquelles je dois me concentrer et chercher les informations dans ma mémoire. J’ai retranscrit deux discussions, mais pas plus (et évidemment, c’est trop peu pour l’inspection qui juge sur le nombre présenté et non sur le nombre affirmé ni sur la teneur du contenu des discussions).
Ce message n’aborde pas la question de façon exhaustive, mais j’espère avoir ainsi apporté quelques éclairages ou précisions.
Pour revenir sur les expressions « mettre la pression » ou « générer des attentes », pour ma part, je vois ça comme une question de dose. J’attends de tel enfant qu’il fasse telle chose (s’habille seul, mette son verre dans le lave-vaisselle), donc en soi, avoir des attentes ne me semble pas une mauvaise chose. Par contre, je constate que certaines attentes classiques (scolaire) sont complètement disproportionnées au développement de mes enfants et que si je leur imposais cela, ils ne seraient pas en train d’apprendre, mais en train de bachoter ou de mettre en place des réflexes de Pavlov. Je n’ai cela dit rien contre les réflexes de Pavlov, nous en avons quelques-uns probables à la maison, mais il faut qu’ils aient du sens. Nous avons par exemple « monter sur quelque chose si quelqu’un casse un verre ». Je ne sais à quel point la chaîne bruit-de-verre –> monter-sur-quelque-chose est directe (donc type réflexe automatique) ou pensée bruit-de-verre –> attention-danger –> je-dois-me-protéger –> monter-sur-quelque-chose . Mais ça m’est complètement égal, seul le résultat compte à mes yeux : ils peuvent marcher pieds nus sans se couper les pieds pour autant.
Dans les domaines d’instruction scolaire, par contre, d’une part, j’ai du mal avec les réflexes automatiques. Moyen-Âge–>obscurantisme, par exemple. Ou sport–>compétition (ou sport–>camaraderie, tout aussi faux). Ou capacité-en-orthographe –> classement social, mauvaise-note –> mauvaise personne. Et d’autre part, je vois mal quels réflexes devraient être obligatoirement mis en place à tel ou tel âge pour pouvoir (rayer la mention inutile) lire/écrire/compter/calculer/… A part pour l’inspection (ce qui s’argumente très bien par tous les autres domaines que les enfants ont explorés, après tout, il y a sept piliers au socle, voire plus, ce n’est pas pour se limiter à maths-français), je ne vois de raisons éducatives et pédagogiques qui obligerait à mettre en place des réflexes à telle ou telle moment.
(Fin du message-fleuve 🙂 )
Ce n’est pas le fait que toi ou d’autre famille choisissiez de ne pas faire d’exercice ,c’est votre droit , votre choix pédagogique . C’est quand moi je dis que je donne des exercices à mes enfants, la réaction de gens qui est surprenante . Tu m’expliques très bien pourquoi tu n’en donnes pas , tu as tes raisons, à plu sou moins long terme etc…c’est un choix réfléchit
De mon coté aussi, je n’ai pas la même vision, cela ne veut pas dire qu’une de nous à tord et l’autre raison . Finalement à 16 ans, nos enfants seront lire, écrire,compter et auront des connaissances variées pas forcément les mêmes ,mais un peu la même base quand même . Un peu comme des enfants scolarisé en école publique et privée, voir hors-contrat, les approches sont différentes et pourtant les enfants passeront le même bac , en peut en conclure qu’ils auront le même résultat , il n’y aura aucune différence de faite si sur le diplôme ,aucune mention scolarité hors contrat ou autre .
je reviens sur ton cheminement, tu dis ne pas vouloir « dégouter » en imposant certaines choses . Mais d’un autre côté tu imposes de sortir la poubelle , ce qui est pas très plaisant mdr à faire non plus, pourtant là tu impose parce que c’est « vital » pour le bien être de la maison !
J’ai le même raisonnement que toi , apprendre la conjugaison c’est vital pour trouver un emploi .
Enfin, comment sais-tu que cela pourrait dégouter tes enfants ? Vous avez essayé ? Tu as des mauvais souvenir de ton passage à l’école ? Vraiment c’est juste pour mieux comprendre , d’où ça vient .
Salut,
Moi, je n’ai pas dit ne pas vouloir dégouter. C’est tout au début, quand je parle des raisons que je connais d’autres familles.
Et bon, (même si ce n’est pas la raison chez nous), si on imaginait que la raison chez nous était de ne pas dégouter, on pourrait dire avec l’histoire de la poubelle qu’il y a une dose par enfant, et que j’ai choisi la poubelle (bon, cela dit, concrètement, c’est l’aîné qui s’occupe de la poubelle des emballages, donc elle est propre, moi, je m’occupe de la poubelle sale qui pue, le petit vide le lave-vaisselle, donc que du propre, question d’âge aussi (si on se lance dans le pinaillage et les similitudes de mots)). Mais bon, vu que c’est ce que j’ai compris ou cru comprendre d’autres familles, ça ne s’applique de toute façon pas à nous.
Pour l’histoire des gens qui réagiraient comme ça ou comme ci…. Bah, les gens, tu sais…. A part avoir un fort caractère parce qu’il faut en avoir pour faire l’ief, il y a de tout en ief comme ailleurs. Des gens fatigués, des pas-fatigués, des donneurs de leçons, des flegmatiques, etc. L’autre jour, un agent d’un organisme public essayait de m’expliquer pourquoi je devais mettre telle couleur sur mes fenêtres avec comme argument massue « j’ai fait pareil chez moi, c’est très joli » (je suis en secteur Bâtiments de France ». Bon. Ok.
Après, tu as l’option « et tu l’as pas cherché un peu », sur laquelle je ne m’étends pas (des fois, c’est vrai, des fois c’est pas vrai, j’apprécie assez peu le retournement systématique de causalité, mais des fois, c’est vrai (ceci sans aucune supposition sur tes anecdotes en particulier)).
Tu as l’option « ben, t’as juste pas choisi ton groupe de potes correctement, mais c’est normal, on tâtonne toujours dans la vie » (ben, oui, ok, tu es arrivée dans un groupe ief, et tu es tombée sur les trois avec qui tu ne vas pas t’entendre, bon, ben, ça arrive (ils étaient quatre, cinq, six ? Ah, là, ça serait peut-être une idée de changer de groupe si le feeling passe pas… sauf que… avec 0,3% des enfants en ief, selon la densité d’ief dans ton coin, tu n’as pas forcément vraiment le choix. Reste à être tous seuls…. (ce qui est pas mal aussi, parfois (si je commence sur le mieux vaut être seuls que mal accompagné et mieux vaut être bien accompagné que d’être seuls, j’en ai pour des heures).
Donc, bref, schématiquement, au début, une partie des gens se pointent en ief et supposent que tout le monde est à peu près similaire. Donc par exemple, ça va donner « les ief sont tous comme moi, ils sont cathos et font ceci cela ». Ou « les ief sont tous comme moi, des néoruraux babos qui mangent bio et font l’ief ». Sauf qu’un jour, les seconds croisent des babos pas néoruraux qui mangent des chamallows et en offrent à tous les gamins du coin, et là aïe, catastrophe (ou prise de conscience que même en ief, on trouve de tout !).
Bon, et sinon, une autre hypothèse, c’est : certains en ont marre d’expliquer le unschooling ? Ils préfèrent le vivre ? Ceci n’étant qu’une hypothèse supplémentaire dans la longue liste d’hypothèses implicites ou explicites de ce message.
Et pour ta question « Vous avez essayé ? Tu as des mauvais souvenir de ton passage à l’école ? Vraiment c’est juste pour mieux comprendre , d’où ça vient . », comme elle suivait « Enfin, comment sais-tu que cela pourrait dégouter tes enfants ? » et que cette question est issue d’un malentendu dans la lecture de mon premier message, je la zappe partiellement.
(Mais pour éviter un aller-retour de questions, je réponds à la question un peu quand même : ben, en gros, c’est comme si tu me demandais pourquoi j’ai mis un pantalon rose aujourd’hui. Pour ne pas avoir froid, principalement. J’aurais pu en mettre un bleu, un marron ou un vert, l’effet est le même, sauf visuel, mais assise devant mon ordi, on s’en fiche un peu). Pour la méthode pédagogique retenu, c’est en gros pareil : il y a une palette, il y en a qui marchent avec tels enfants et d’autres avec tels autres, il y en a plusieurs qui peuvent marcher (avec des résultats « collatéraux » différents de l’une à lautre) pour un même enfant, mais quand on est dans une, on n’est pas dans l’autre, on peut changer, mixer, mais pas tout faire à la fois. Alors, on a essayé des trucs, certains ont marché, d’autres pas, Certains conviennent à un moment, et pas à un autre. Selon les périodes, j’étais aussi plus ou moins disponible, avais plus ou moins d’argent, plus ou moins de temps, plus ou moins de réseau autour de moi, etc. Donc, voilà, la vie, ça va, ça vient, Il y a eu des « maintenant, ça suffit, tu apprends ceci » (le contenu du « ceci » étant variable), avec plus ou moins de réussite selon que le fait que l’enfant ne savait pas la chose venait de ce qu’il n’avait même pas pensé à l’apprendre, qu’il n’avait pas envie de l’apprendre (comparaison : nettoyer le lavabo après usage, enlever ses cheveux de la brosse à cheveux… bon, y’a des trucs similaires où y’en a juste marre que ce soit moi qui les fasse), ou qu’il n’était pas capable de les apprendre (parce qu’en savoirs scolaires comme en capacités domestiques ou autres, on peut aussi se planter sur la capacité de nos enfants à apprendre un truc à un moment (genre on enlève les petites roues et on les remet une semaine après parce que ce n’est pas le moment)).
Bref, pour présenter le truc à l’inspection, on a été obligé de théoriser tout ça. Et vive les assos pour les ressources pour ça. Mais ça ressemble un peu à si l’on devait expliquer comment nous on fait pour passer l’éponge ou pourquoi le lait déborde. Il déborde, hein, c’est tout. Ok, viscosité, point d’ébullition, et patati, ou hydrophobie du savon ou du paic citron, combiné à niveau d’abrasion du côté vert de l’éponge, mais bon, tu frottes, ça marche, avec du produit, ça marche mieux, point.
Donc, là, c’est parti explications multiples sur « pourquoi telle pédagogie marche ». Mais ce qui est dingue et inadmissible, c’est que l’inspection ne soit pas au courant (ils sont quand même formés sur argent public, et c’est avec l’argent public qu’ils viennent nous casser les pieds parfois).
Et moi, j’ai été scolarisée du temps où l’absentéisme scolaire n’était pas un crime, dans une ville particulièrement ouverte.
> J’ai le même raisonnement que toi , apprendre la conjugaison c’est vital pour trouver un emploi .
Je ne sais pas si c’est vital pour trouver un emploi, en fait. Mais c’est vital pour rassurer sa mère (moi), ça, c’est sûr, avec la question de savoir si et à quel point les enfants sont là pour rassurer leurs parents (0% serait le mieux, mais bon…),
C’est assurément vital pour évoluer dans un certain milieu et pas dans un autre. Mais bon, on fait tous des erreurs (toi, tu écris quasiment tous tes « ou » avec un accent « où », et tu confonds « Or » et « Hors », et tu as peut-être quand même un boulot).
Parfois, c’est une question d’image aussi (sachant que là aussi, je ne suis pas 100% contre le fait de tenir compte du fait que certaines choses sont une question d’image. Question de dose, et nos enfants peuvent choisir une autre dose que nous, d’autant qu’ils n’évoluent pas dans la même sphère/réseau que nous).
J’arrête là (la discussion).
Bonne journée,